QU'EST CE QU'UNE REINE CAUCASIENNE ?

APIS MELLIFERA CAUCASICA

L’abeille caucasienne est l’une des quatre races d’abeille les plus connues dans le monde

ORIGINE

La zone d’origine de cette abeille s’étend sur 900km dans le Caucase, allant d’un climat subtropical humide en plaine à un climat tempéré chaud ou même froid en altitude (plus de 1500m).

SITUATION ACTUELLE

Depuis quelques années, la région d’origine de la caucasienne s’est fait littéralement piller de ses abeilles par les pays avoisinants. Les apiculteurs locaux ont alors importé des abeilles provenant principalement de la Russie. Cette abeille s’est croisée avec l’abeille locale. Il est actuellement très difficile de retrouver dans le sud du Caucase des abeilles non métissées. Ils tentent de remédier à cette situation par des programmes de ré-implantation de l’abeille locale. Par contre, en Russie, ils disposent encore de lignées caucasiennes.

DESCRIPTION

Cette abeille grise des montagnes du Caucase est très proche de l’abeille carniolienne : même taille, même couleur foncée prédominante à larges bandes grises et poil court. Sans connaître son origine et son comportement, on devra avoir recours à l’analyse des dessins alaires pour les différencier. La Caucasienne a entre autres, un indice cubital plus petit que la carniolienne. Une autre caractéristique vient de la longueur de leur langue (probocis) qui peut atteindre plus de 7,3mm. Les mâles sont plus faciles à différencier. Les nombreux poils présents sur leur thorax seront toujours d’un noir profond.

COMPORTEMENT

Cette abeille peut être très douce et a une faible propension à l’essaimage. En cas de remérage, elle ébauchera de 10 à 20 cellules royales. Le démarrage printanier est plutôt lent et tardif. Les populations resteront moyennes en été et à l’automne pour préparer au mieux son hivernage (ratio abeille/réserve de miel toujours en adéquation) Ces abeilles excelleront dans le butinage des fleurs à longue corolle (trèfle rouge, acacia). Elles stockeront en priorité le miel dans le corps du bas et ne laisseront pas d’espace entre les opercules et le miel. Elles utilisent la propolis en excès et, en hiver, elles laisseront seulement quelques trous au niveau de la planche d’envoi pour assurer la ventilation. Elles enregistrent une certaine sensibilité à la nosémose si la colonie est trop faible avant l’hivernage.